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Co-produit par Ivis Flies et Ivan Benavides, Rio Mira est un supergroupe de percussions latines formé autour d'un héritage afro-pacifique binational entre la Colombie et l'Equateur et composé de musiciens parmi les plus respectés dans leur discipline. Leur musique est à l'image de cette région historiquement, écologiquement et culturellement connectée : El Pacifico Sur. Cette région divisée par les frontières des deux pays mais aux populations toutefois rassemblées autour du fleuve Mira, rassemble une des plus grandes communautés de descendants africains, faisant se rencontrer avec brio rythmes afro, grooves latino et marimba, un genre musical si précieux qu'il a été inscrit au patrimoine mondial immatériel de l'UNESCO en 2015. Marimba del Pacifico est une superbe vitrine de cette culture protégée, une célébration de cet héritage unique au monde.

Oumou Sangaré est considérée comme une grande chanteuse africaine, féministe engagée, philanthrope et femme d'affaires de surcroît. La reine du Wassoulou, sa région d'origine au Mali, a fait plusieurs fois le tour du monde et conquis tous les publics : de Central Park à l'Opéra de Sydney, en passant par le Hollywood Bowl où elle a été invitée par Tracy Chapman.

Cet album a atteint le statut de "saint graal" de la musique brésilienne, au même titre que celui d'Arthur Verocai (dont il n'est pas si éloigné musicalement parlant), grâce aux louanges de musiciens/collectionneurs très respectés tels que Madlib ou Gilles Peterson. Le chant hanté et mélancolique de José Mauro crée une atmosphère sombre qui contraste avec la joie habituelle et le rythme flamboyant de la musique brésilienne la plus répandue de l'époque. Far Out Recordings, après un travail de longue haleine, offre à ce chef d'oeuvre l'exposition qu'il mérite.

En investissant les 300 m2 du studio Otodi (Togo) capable d'accueillir un orchestre au grand complet, Vaudou Game s'est assuré l'espace nécessaire pour invoquer les esprits vaudou. Ceux qui veillent sur les hommes et la nature, et avec lesquels Peter converse quotidiennement. Pour ce troisième opus, Peter Solo a confié le sort de ses rythmiques à un duo basse-batterie togolais, une manière imparable de laisser les clés du groove à des experts au feeling enseigné dans aucune école. D'en faire une colonne vertébrale qui garde souplesse et agilité quand il s'agit de passer en position highlife. Se raidit quand l'invité-habitué Roger Damawuzan bombarde le micro de hurlements "JamesBrowniens". Se fait moelleuse quand il faut laisser la politesse à une soul cordée. Serpente et ondule quand un choeur de femmes togolaises s'en empare pour le guider dans une lente et hypnotique transe. Jusqu'alors, c'est depuis la France que Vaudou Game assurait ses connexions avec le Togo. Cette fois, en enregistrant entièrement à Lomé et avec des musiciens du cru, Peter Solo a puisé le fluide vaudou directement à la source, n'utilisant, encore une fois, que la gamme Togolaise pour faire sonner sa guitare.

L'ancien percussioniste de l'Orchestre National de Barbès revient bien entouré, pour un troisième album avec l'University of Gnawa. Il contient des adaptations du répertoire des gnawas, mais également de brillantes compositions originales.

C'est en août 2017 que Pierre Lapointe, Albin de La Simone et leurs amis musiciens se sont retrouvés en studio à Montréal pour créer ce disque. La commande de Pierre était claire : créer un album de chansons s'inspirant des grands classiques, afin de réaliser un bouquet de berceuses pour "petits enfants devenus grands". Cet album est envoûtant par sa douceur et sa mélancolie, racontant tantôt l'amour et ses détours, tantôt la joie et la tristesse. Avec cette nouvelle proposition, Pierre Lapointe exprime encore une fois son amour pour la chanson française. En plus de quelques titres composés en duo avec Albin de La Simone, on retrouve plusieurs collaborations avec quelques-uns de ses amis : Clara Luciani, Hubert Lenoir, Daniel Bélanger, Philippe B, Amélie Mandeville, Julien Chiasson et Félix Dyotte. Chacune de ces co-créations brillent et résonnent en nous, tels de petits bijoux précieux et délicats. Avec la qualité indéniable de ce huitième album de chansons originales en carrière, Pierre Lapointe donne raison une fois de plus à tous ceux qui le placent parmi les grands noms de sa génération.

Henri Tournier est à la fois flûtiste occidental et flûtiste indien, musicien classique et improvisateur contemporain. Il était le mieux placé pour entreprendre l'exploration innovatrice de cet album en proposant à dix chanteurs venus de traditions et de pratiques différentes de faire un bout de chemin avec lui : Dorsaf Hamdani (Tunisie), Alireza Ghorbani (Iran), Pronab Biswas (Inde), Ustad Farida Mahwash (Afghanistan), Abida Parveen (Pakistan), Enkhjargal Dandarvaanchig alias Epi (Mongolie), Etsuko Chida (Japon) et trois chanteurs européens : Anne-Marie Lablaude et Dominique Vellard, venus de la musique médiévale, et Carole Hémard, de la musique contemporaine. Pendant deux ans et demi, il explore cette "Terra incognita" qu'est la conversation entre la flûte et la voix. A la flûte bansuri indienne et avec plusieurs flûtes à clés occidentales, il construit cet opus en se centrant sur un dialogue entre Occident et Orient. Ce disque est une aventure salutaire, une nouvelle cartographie de la flûte, de la voix et même de la liberté.

Cet album signé sur Mad Decent (label de Diplo) et qui sort en France en collaboration avec Because Music, intègre de nouveaux éléments techno dans sa musique, grâce à l'arrangeur Hasan Alo. Avant de collaborer avec Björk et Four Tet, il avait commencé sa carrière comme chanteur de mariage avec près de 500 albums live à son actif (... ) avant que la guerre civile n'éclate en 2011 en Syrie. Il déménage alors en Turquie et y sort en 2013 son album Wenu wenu qui s'internationalise très vite puis, en 2015, Bahdeni nami. Omar Souleyman est depuis reconnu dans le monde et réalise une jonction rare avec sa musique : à la fois traditionnelle mais avec une grande modernité, touchant une cible beaucoup plus large que les amateurs de musique orientale.

Voici le retour de Sidi Touré, pour un quatrième album studio, toujours pour le label américain Thill Jockey. Toubalbero est volontairement plus dynamique, énergique, voir "dance", ou tout du moins essentiellement basé sur le rythme et le corps, avec l'aide d'une orchestration entièrement renouvelée, clairement beaucoup plus électrique, tourné vers la trame que ses trois précédents albums.

Ce premier album du groupe a été maintenu à l'état brut afin de témoigner de la puissance du son naturel des deux musiciens. La contrebasse à une corde faite maison, une guitare à quatre cordes, un tambour de pied en peau de vache et deux voix luxuriantes en harmonie sont ce que nous voulons présenter. Les auteurs-compositeurs ont parcouru les rues de Lilongwe toute leur vie, interprétant des chansons sur la vie, l'amour, les difficultés et la beauté, qu'ils composent ensemble dans une sorte de transe, avec des mots jamais écrits sur papier. Voici huit chansons enregistrées pour une première sortie internationale. Certains appellent ça traditionnel, d'autres appellent ça transe, au Malawi ça s'appelle Banjo Music, mais peu importe, ça vous fera danser, et plus que ça !